Le baobab est une manne pour les populations humaines autochtones. Cette plante est utilisée de nombreuses façons et permet ainsi de survivre dans des milieux arides où les ressources alimentaires sont rares durant une grande partie de l’année.
Généralement seuls les baobabs sauvages sont exploitées. Mais la domestication d’Adansonia digitata débute dans plusieurs pays d’Afrique. Les techniques de greffage permet la mise en production rapide de vergers et la sélection de variétés intéressantes par leurs qualités.
Consommation des fruits
Les fruits se forment après la fécondation des fleurs. Plusieurs mois sont nécessaires pour qu’ils se développent et murissent. Ils sont d’abord de couleur verte. Puis ils deviennent brun lorsqu’ils sont mures.
Les fruits – que l’on nomme bouye au Sénégal – sont consommés partout où l’on retrouve le baobab. Mais ils sont aussi transformés en jus de fruit. Ils contiennent davantage de vitamine C que les agrumes. La pulpe est une source importante de vitamines du groupe B. Enfin les fruits du baobab contiennent beaucoup de calcium.

Consommation des graines
Chaque fruit contient une centaine de graines. Elles contiennent beaucoup de protéines et de lipides. Les graines des baobabs sont entourées par une enveloppe très dure. Une fois celle-ci supprimé, il est possible de consommer des graines après fermentation ou cuisson dans de l’eau bouillante.
Les graines fermentées peuvent aussi être grillées. Une torréfaction des graines permet d’obtenir la base d’une boisson dont le goût rappel celui du café.
Consommation des feuilles
Les feuilles sont consommées crues ou cuites comme des légumes. Elles peuvent aussi être transformées en une poudre qui entre dans différentes préparations culinaires. Les feuilles de baobab sont une source importante de protéines et en oligo-éléments.
Le feuillage est aussi donné au bétail.
Consommation des racines
Les racines des jeunes plants sont aussi consommées. Après la germination, une racine pivot d’une vingtaine de centimètres se forme. C’est cette racine primaire qui est consommée. On peut donc semer des graines de baobab et récolter les jeunes plantes, comme on pourrait le faire pour des carottes.
Utilisation du tronc
Le bois du baobab est spongieux. Il est facile à creuser et les troncs de grand diamètre peuvent être taillé de l’intérieur pour former des cavités de grand volume.
Baobab citerne
Les baobabs sont parfois utilisés comme citerne pour y stocker de l’eau tout au long de la saison sèche. Cet usage est signalé sur le continent africain, à Madagascar et dans le nord de l’Australie. Le tronc d’un arbre est creusé jusqu’à obtenir une cavité de plusieurs centaines de litres de contenance. L’eau y est déversée par les personnes qui vont la récupérer dans des marres et parfois dans des flaques.
Baobab grenier
De la même façon qu’un baobab peut recevoir de l’eau, une cavité permet de stocker des aliments et ainsi les mettre à l’abri des animaux nuisibles.
Baobab prison
Au nord de l’Australie, des baobabs (Adansonia gregorii) dont le tronc était creux ont été utilisés pour enfermer des prisonniers aborigènes. L’un des plus connus surnommé Hillgrove Lockup pouvait recevoir des détenus entassés sur 9 mètres carrés. L’utilisation de ce baobab était transitoire. Les personnes y étaient enfermées en attendant leur transfert devant le tribunal.
En Afrique du Sud, l’usage d’un baobab comme lieu d’enfermement est aussi attesté.
Utilisation de l’écorce
L’écorce des baobabs contient de longues fibres. Celles-ci permettent de confectionner des cordes. Des remèdes sont aussi préparés à partit de cette partie de l’arbre. La poudre de baobab est employée pour faire chuter la fièvre.
Références bibliographiques
- Le baobab africain (Adansonia digitata L.) : principales caractéristiques et utilisations. Fruits. 2006. Volume 61. https://hal.archives-ouvertes.fr/…
- Le baobab africain (Adansonia digitata L.) : description, utilisation et possibilité de valorisation. The Rufford Small Grants Foundation. https://www.doc-developpement-durable.org/...