La culture du baobab

Le baobab est un arbre dont la culture est réputée simple. Mais pour garder des baobab en pleine santé, il faut toutefois comprendre le rythme de cette plante sahélienne, ainsi que ses besoins. En rassemblant les bonnes conditions de culture, vous ne trouverez aucune difficulté à la culture du baobab. Et l’entretien de vos plantes ne vous prendra pas plus de quelques heures chaque année. En lisant cette page vous connaîtrez l’essentiel sur la plantation et la culture du baobab.

Pour cultiver des baobabs en pot

Quelle est la meilleure exposition ?

Le baobab est une plante qui pousse dans les savanes et dans les forêts sèches clairsemée. La luminosité y est donc forte toute l’année. Bien plus que ce que nous pouvons lui offrir à l’intérieur d’un appartement. Il faut donc réserver à un baobab est exposition ensoleillée.

Lorsque le baobab entre en végétation et qu’il produit de nouvelles feuilles, il doit recevoir au moins 6 heures de plein soleil par jour. Par contre, lorsqu’il est en repos végétatif et qu’il perd ses feuilles, il peut être rentré à l’intérieur, mais toujours en plus réservant une exposition lumineuse.

Quel sol utiliser pour un baobab ?

Dans la nature, les baobabs poussent dans un sol qui laisse passer l’eau. C’est-à-dire un sol drainant. En culture, il faut donc permettre aux racines du baobab de bien respirer. L’eau ne doit pas saturer le substrat et stagner au contact des racines. Sinon, le système racinaire va pourrir et la plante ne survivra pas.

Un bon sol est composé d’une fraction organique et d’une fraction minérale. Pour la culture en pot, il est conseillé d’apporter un tiers de terreau bien décomposé, un tiers de terre de jardin non argileuse et un tiers de sable grossier ou d’un autre matériel minéral comme de la pouzzolane, de la vermiculite ou la pumice. Cette fraction minérale ne doit pas être calcaire et ne pas contenir de sel. Les produits cités se trouvent dans les jardineries et dans les magasins de bricolage.

Si vous ne savez pas quel terreau acheter, vous pouvez vous orienter vers un terreau pour cactus que l’on trouve facilement dans le commerce.

Si la terre de jardin que vous incorporé est trop argileuse. Alors réduisez l’apport ou remplacez-la par du terreau. L’argile est constituée de particules très fines qui colmatent les espaces vides du sol. La circulation de l’eau et de l’air est alors fortement ralentit. Ce qui ne convient pas à la culture des baobabs.

Quand arroser son baobab ?

Le baobab est un arbre dont les besoins sont proches de ceux des plantes succulentes. En effet, comme les euphorbes, les aloès et les cactées, ces plantes sont adaptées au manque d’eau durant la saison sèche. Ceci ne signifie pas pour autant que les baobabs n’aiment pas l’eau. C’est bien le contraire, ils en ont besoin pour survivre et pour pousser. Mais il faut apporter l’eau lorsqu’ils sont en végétation. Inversement, il ne faut plus leur en donner lorsqu’ils entrent en dormance.

Lorsqu’il faut chaud et que la plante est en pleine croissance, vous pouvez arroser une à deux fois par semaine. Apportez une quantité d’eau suffisante pour humidifié toute la motte de la plante. Au printemps et en automne, l’arrosage doit être plus mesuré, soit deux fois par mois. Si le substrat de culture est suffisamment drainant et que l’eau s’écoule facilement par les trous de drainage du pot, vous ne risquez pas de faire une erreur de culture.

Faut-il fertiliser un baobab ?

Le baobab que l’on cultive en pot se retrouve dans un faible volume de sol. La quantité de matière organique et de minéraux disponible est faible. Il est donc préférable d’apporter un engrais liquide une fois par mois au printemps et en été. Cet engrais doit être riche en potassium et pauvre en azote. Un engrais pour plantes grasses convient bien. Si vous rempotez une plante dans un volume de terre nettement supérieur, il est possible de se passer de fertilisation pendant une année. Enfin, les plantes qui poussent en pleine terre n’ont pas besoin d’engrais. Toutefois, l’application en surface et au printemps d’un engrais à libération lente peut être bénéfique.

Quand faut-il rempoter ses plantes ?

Les baobabs développent un système racinaire puissant. Les racines ont donc besoin de place pour que la plante reste vigoureuse et en bonne santé. Pour faire simple, rempotez un baobab lorsque vous voyez des racines sortir des trous de drainage du pot. Choisissez un pot plus large et plus profond de manière à doubler le volume à disposition.

Peut-on tailler un baobab ?

Il est possible de tailler un baobab. Ceci permet de maîtriser le développement de la plante. Il est même possible de conduire le baobab par des tailles sévères. C’est parfois nécessaire, car après quelques années le baobab devient trop haut pour être cultivé dans une pièce. Sa capacité à supporter les taille est surprenante. Il est d’ailleurs de possible d’en faire un bonzaï.

Dans le cas de la culture en pot, la taille se fera au printemps ou en été, lorsque le temps est chaud et sec. On utilise un sécateur pour faire des coupes nettes qui cicatriseront rapidement. Le baobab ne sera pas taillé en dehors des périodes de croissance.

Pour cultiver des baobabs en pleine terre

Toutes les plantes se plaisent davantage en pleine terre qu’en pot. Si le sol est suffisamment profond, les racines pourront trouver suffisamment de nutriments et d’eau pour assurer une croissance vigoureuse au baobab. Malheureusement, les baobabs ne sont pas des arbres que l’on peut cultiver en extérieur en France et dans la plupart des régions d’Europe. Le gel et l’humidité hivernale posent un grave problème.

Par contre, certains zoos et jardins botaniques présentent à leurs visiteurs de vrais baobabs qu’ils cultivent en pleine terre, mais sous serre. Il est alors possible de les garder à une température adaptée. Pour l’anecdote, plusieurs parcs animaliers ont fait construire des baobabs artificiels très réalistes, pour agrémenter les enclos et les abords des allées ds visiteurs. Ces structures ne craignent ni le froid, ni la neige !

Ailleurs dans le monde, on rencontre des baobabs dans les régions tropicales et subtropicales. Aussi bien dans des parcs publics que des jardins privés. C’est un arbre apprécié pour sa robustesse, mais surtout pour son aspect pittoresque.

Les baobabs qui poussent en pleine terre résisteront beaucoup mieux à l’absence de pluie. Mais cette capacité est acquise chez les plantes qui ont passé plusieurs années et dont l’enracinement est étendu. Mais les jeunes sujets – pas encore implantés – devront recevoir périodiquement un arrosage s’il fait chaud et sec.

baobab zoo zurich
Cet imposant baobab se trouve au Zoo de Zurich, en Suisse. Il s’agit d’une plante artificielle très réaliste. Crédit photographique : Zoo de Zurich.

Au Mali, des essais de culture du baobab sont menés. Les plantes sont valorisées pour la production des feuilles et des fruits. Le greffage a été expérimenté. Il s’agit de profiter de certaines lignées de baobabs aux caractéristiques intéressantes. Comme par exemple, la teneur en vitamine C de leurs fruits. Les baobabs greffés sont capables de porter des fruits après 3 années. Alors que les plantes issues de semis attendent entre 8 et 23 ans pour donner leur premier pain de singe. Les baobabs greffés restent aussi plus petits, ce qui facilite la récolte des fruits.

Quelle est sa résistance au froid ?

Les baobabs sont connus pour être faiblement résistants au froid. En Afrique, c’est le gel qui limite l’extension du baobab africain vers le sud. Il faut donc éviter d’exposer ses plantes à une température proche de zéro degré Celsius. Et par prudence, il est recommandé de garder les plantes à des températures qui ne descendent pas en dessous de +10°C. Ces conditions sont généralement celles de l’intérieur d’une habitation.

Toutefois, il existe quelques cas de baobab cultivés en dehors des zones intertropicales. Ces le cas par exemple d’un exemplaire d’Adansonia za que l’on peut voir en pleine terre et à l’extérieur à l’université de Tucson en Arizona.

Comment multiplier le baobab ?

Les baobabs sont des plantes que l’on trouve rarement dans les jardineries et autres pépinières, du moins en Europe et en Amérique du Nord. Par contre, il est possible de trouver des jeunes plantes auprès des pépinières spécialisée qui vendent en ligne.

Néanmoins, vous pouvez toujours essayer de multiplier vous-même vos baobabs en faisant germer des graines ou en pratiquant le bouturage.

Germination des graines

En employant une bonne méthode et en faisant germer les graines au printemps ou en été, il est facile d’obtenir des plantules vigoureuses.

Les graines de baobab mesurent un centimètre et sont de la forme de graines d’haricot. Leur enveloppe la plus externe – le tégument – est très dur. Ce qui a pour conséquence de ralentir la levée de dormance et par conséquent la germination de la graine. Pour obtenir plus rapidement des plantules, il faut entailler le tégument. Ceci permet à la graine d’absorber de l’eau et de germer en quelques semaines.

Une fois le tégument limé en un endroit de la graine, celle-ci est plongée dans de l’eau pendant 24 heures. Puis elle est placée dans un pot dont le mélange de terreau et de sable grossier est gardé humide. La température doit être gardé entre 20°C et 30°C.

Multiplication par boutures

Il est aussi possible faire raciner des boutures prélevée sur une plante vigoureuse. C’est d’ailleurs un mode de multiplication employé par de nombreuses pépinières en Afrique. Ceci permet d’obtenir dès la première année des petites plantes solides et prêtes à être mises en pleine terre.

En Europe, les boutures sont prélevées durant l’été lorsque la lignification des nouvelles pousses est en cours. Il faut donc couper des rameaux longs de 30 à 50 centimètres. Il est important que ces rameaux soient assez rigides et qu’ils portent au moins 5 feuilles.

Une fois sectionnées au moyen d’un sécateur, les boutures sont placées dans un vase ou un autre container rempli d’eau. Ceci évite la déshydratation des rameaux. Elles y resteront plusieurs semaines jusqu’à formation de racines. Celles-ci sont blanches et doivent mesurer plusieurs centimètres de long. Ensuite, les boutures seront placées dans des pots contenant un mélange de terreau et de sable grossier.